RHAZI Fatima – 2008

Sa passion, Fatima Rhazi l’a d’abord exercée sur les stades.

Rare femme admise dans ce milieu très masculin, elle était au Maroc la seule photographe reconnue dans le monde sportif.

Ce n’était qu’une première victoire pour cette native d’Oujda qui n’a jamais eu dans son viseur d’autre objectif que la liberté !

Par la suite installée à Marseille, Fatima Rhazi a dû vaincre d’autres obstacles pour s’insérer. La solution, elle l’a trouvée en investissant ce qu’en terme de marketing, on appelle une niche, en l’occurrence celle des mariages dans la communauté immigrée. D’abord en réalisant portraits et reportages sur les mariés. Et puis, petit à petit, en élargissant son offre de services pour confectionner les tenues, la couture étant la deuxième de ses passions.

Convaincue que les autres femmes pouvaient s’insérer comme elle, elle crée alors l’Association Femmes d’Ici et d’Ailleurs grâce à qui elle fournit désormais une prestation mariage complète.

En adaptant et en faisant revivre la tradition, l’Association séduit une clientèle de tous horizons- à qui elle propose également un service traiteur qui peut mobiliser jusqu’à 60 femmes capables de servir des buffets pour plusieurs centaines d’invités.

Couture, broderie, cuisine… En utilisant les savoir-faire traditionnels transmis au sein des familles, ces femmes ont donc créé une activité qui leur procure des revenus.

Si çà marche à Marseille, pourquoi ne pas faire de même ailleurs et en particulier au Maroc ?

Nous avons suivi Fatima Rhazi en juillet dernier à Oujda.

Ici, dans sa ville natale, elle est venue tisser d’autres liens avec des associations marocaines. Pour mettre en commun les compétences et les énergies, aider par exemple à la création de coopératives d’artisanat ou à celle de chambres d’hôtes gérées par les femmes.